Parce que ce qui est venu sur la toile est question de profondeur, de fissure dans la profondeur, de naissance du temps et de l’espace, que ce qui a lieu là s’engage dans le vivant, comme par effraction dans les anfractuosités du noir.
L’œuvre au noir est un moment alchimique de perte et de naissance tout à la fois, étape initiatique d’un parcours, où ce qui est mère, ce qui engendre, est séparé de ce qui est engendré, où ce qui se prépare met en place une combinatoire qui n’est pas sans rapport avec le secret, l’espace du dedans, le sacré, au-delà du seuil, qui conduira, à travers cheminements et points de transformation, vers l’œuvre au rouge, comme forme et comme matière de l’accomplissement.
Noire et rouge, pas l’une sans l’autre, sont les couleurs de la montagne sacrée de Palashaïto, œuvre holistique en cours, dans les cavernes de laquelle se trouvent les tombeaux des Rois d’Or, dynastie après dynastie.
L’ensemble forme une mythologie subjective qui se construit au fil des actes de création.